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Theresa May enclenche aujourd'hui le brexit par un courrier à l'UE.
Les menteurs de la campagne pro-brexit, les Farage, Johnson etc. sont aux abonnés absents.
L'initiateur David Cameron sera lui, jugé par l'histoire.
Hier "la" premier ministre était en Ecosse pour demander à Mme Strugeon de rester solidaire alors que la PM se moque du vote anti-brexit local comme de sa paire de collants. Déni.
GRANDE-BRETAGNE EN DENI PASSEISTE IMPERIAL
Elle évoque régulièrement certes le futur mais surtout le passé voulant créer des accords de libre-échange mondiaux... comme avant.
Les références au passé glorieux d'une Angleterre impériale, sur laquelle le soleil ne se couche jamais émaillent implicitement ses discours et ceux de la droite populiste.
L'extrémisme ambiant peut virer au racisme. Des résidents européens (pas les sujets des anciennes colonies, c 'est un signe) en ont pu subir des scènes de ce genre. Ils témoignent dans la presse.
Il semble que le réveil face à ce déni britannique de réalité soit douloureux.
Le scénario de l'implosion du Royaume-Désuni, avec une Irlande du Nord qui se remettait à peine d'un conflit interne guerrier, le scénario d' un appauvrissement du pays est très crédible.
L'UE semble elle, libérée d'un partenaire qui bloquait souvent le système: à commencer par envisager désormais une défense intégrée européenne.
Les deux leaders acharnés anti-européens pro-brexit, Nigel Farage et Boris Johnson filent à l'anglaise, une fois mis devant la réalité du vote anti-européen.
Devant les conséquences en cascades non prévues, non analysées.
Leur forfait commis, leur campagne violente, nauséabonde pliée (qui comparait l'Europe à Hitler et a vu le meurtre de la député Cox par un néo-nazi) leur campagne mensongère derrière eux (pluri-mensonges notamment sur les chiffres de transfert d'argent) ils se défilent!
Assez lâches en fait.
Ils ont vendu un retour vers la grande Grande-Bretagne ce pays mythique encore dans les têtes simplistes prêtes à le croire.
Au point de ne pas avoir écouté la jeune génération et voté Leave.
Farage s'était même offert une bataille navale ridicule de petits bateaux sur la Tamise et lui se la jouant Amiral Nelson.
On parle aujourd'hui sur place d'une situation shakespearienne autour de crimes et trahisons.
Avec Johnson et Farage il faut parler plutôt de burlesque, de tragi-comédie. Un Laurel décoiffé, bizarre, excentrique et son Hardy bien sapé.
Johnson comme "journaliste"à Bruxelles dans le début de sa carrière écrivait des articles de moquerie sur l'Europe...ses uniques faits d'armes avant de prendre la tête de Londres.
Les britanniques ont très nettement voté pour ces individus avec plus d'un millions de bulletins d'écart.
En connaissance de cause. Tout avait été dit. Ils avaient été prévenus.
ENGLISHNESS
Ils se trouvent pris à leur propre piège d'un difficile Brexit.
La Grande-Bretagne se vit comme "indépendante". Elle réclame par ce vote une sorte d'englishness, tout en contrôlant le monde depuis la City.
Image surfaite des propres ressources et capacité solitaires en selfy orgueilleux...
En réalité le Royaume veut de l'Europe le beurre et l'argent du beurre: les avantages sans les inconvénients (libre circulation des capitaux mais refusant la libre circulation des personnes, un des quatre piliers).
Avec une morgue et une suffisance exagérée et déplacée. Cameron en février jouait la carte du chantage, une habitude.
Farage est venu parader/insulter le Parlement européen après le Brexit . Il lui a été demandé "mais que faites vous encore ici?"
Le Royaume-Désuni, cette île humoristique, capable de considérer le continent comme coupé... en cas de brouillard tient à son libre-arbitre politique.
Mais alors, qu'elle laisse les autres tranquilles et qu'elle vive dans son coin !
Le problème est que ce schéma ne lui convient pas. Elle réclame le beurre et l'argent du beurre.
Exemple majeur: la Grande-Bretagne qui n'était pas dans la zone euro détenait à la City lachambre de compensation des milliards d'euros en circulation....
Paradoxe de cette tragédie grecques: plus les britanniques ont voulu contrôler leur destin et plus ils ont décroché. Ils viennent de lancer leur pays sur la planète mars, en apesanteur.
La classe politique déboussolée a l'illusion de croire qu'elle va encore pouvoir peser sur les négociations futures à son avantage et grâce à son habituel chantage.
Les désormais 27 ont répondu fermement. Le scénario UE est le suivant
1-La Grande-Bretagne annonce officiellement qu'elle quitte l'EU et les négociations commenceront APRES.
2- Accéder au marché unique c'est respecter la libre circulation des personnes
La livre sterling a diminué de 10% environ.
Des scènes d'un racisme certains sont enregistrées contre les étrangers, même sur les campus.
L'armada Farage ne sait plus sur quelle rive accoster. Une débandade des pro-brexit.
La reine,élément fédérateur, lors d'un déplacement en Irlande du Nord a indiqué " je ne suis pas encore morte"signe de sa grande inquiétude. Elle mesure toutes les difficultés à venir.
Drôle de spectacle sur la Tamise...
Sylvie Neidinger
Jean-Claude Junker et les eurodéputés se moquent des lâches qui "quittent le navire". Il est rappelé que Nigel Farage n'a pas encore démissionné de son siège d'euro-député....pour continuer à en toucher le salaire..
SUITE juillet : Boris Johnson revient, comme ministre des affaires étrangères. Il ne s'est donc pas défilé. Mais la nomination de celui dont le langage n'est pas diplomatique a surpris Bruxelles.
Lendemains d'ivresse "nationaliste" et de victoire du camp Brexit: la tête tourne pour les britanniques, désintégrés.
Les conséquences du Non à L'UE s'invitent immédiatement avec la baisse de 10% de la livre en quelques heures, Ecosse(Nicola Sturgeon, 1er ministre)etIrlande qui évoquent leur indépendance (unification de l'Irlande demandée par le Sinn Fein), Espagne qui veut récupérer les 7 km carrés stratégiques deGibraltar, les accords du Touquetremis en cause par les nordistes qui réclament que les anglais gèrent leur frontière chez eux et non sur le territoire français...
La boîte de Pandore des conséquences en cascades absolument non maîtrisées voire non apparentes est ouverte.
Le vote fut net pourtant, sans ambiguïté avec un écart de plus de un million de voix.
Enorme problème sociologique: les villes et les jeunes (à 3/4) ont misé sur l'Europe, les campagnes, les retraités, les personnes âgées ont voté non.
Jeunesse en colère. Britanniques expatriés inquiet. City de Londres aux abois.
La campagne fut violente avec tout un raout anti européen, une haine de fiel marqué par l'assassinat d'une jeune mère de famille, député (Jo COX) par un nationaliste d'extrême droite.
Ce, alors que la Grande -Bretagne bénéficiait d'un régime de faveur de l'UE et d"un" rabais" suivant le langage des boutiquiers!
POPULISME MENSONGES ET AMATEURISME
Incroyable. Sur les trending topics de google la recherche la plus forte au Royaume-Désuni au LENDEMAIN du vote est "qu'est ce que l'UE ?"
Question: ils ne pouvaient pas se renseigner AVANT???!!!!
(preuve qu'un référendum est faussement une bonne idée démocratique, c'est un choix politique caricatural, en fait !)
A ce manque d'info, le N°1de Ukip Mickael Farage avoue hier un mensonge dans la campagne de son camp autour des 350 millions de livres/semaine que le Leave aurait soit-disant permis de rétrocéder au système social de la NHS.
Avec l'Europe, la Grande-Bretagne a toujours eu cette relation de boutiquier qui compte ses sous, de '"petite monnaie".
Comme au temps de Thatcher qui voulait sa monnaie "back"...
Les britanniques et leur vision de petits épiciers...
CAMERON A-T-IL EU RAISON ?OUI/NON
La démarche du référendum semble une voie démocratique.
En l'espèce, les enjeux étaient trop lourds pour une réponse par oui ou non, entre populismes, petits mensonges etc..
Le référendumest en réalité un piège démocratique.
Tous les excès furent permis ici. Boris Johnson n'hésita pas à comparer l'UE à Hitler ....!
Bruxelles et les européens étaient lancés à la pâture publique comme le diable qui empêchait la Grande -Bretagne de redevenir le superbe Empire Britannique dans son superbe isolement mais toujours à la manette pour tout contrôler....chez les autres.
Un incroyable pêché d'orgueil qui se retourne magistralement aujourd'hui.
Alors Cameron ???
Il entre dans l'histoire mais pas comme lui l'entendait. Avec le mauvais rôle.
Tous les problèmes à venir lui seront reprochés, c'est évident.
Il a fait prendre un risque inouï pour des petites questions de politique intérieure.
Les européens sont d'ailleurs actuellement à nouveau étonnés, une fois le vote OUT décidé, de voir Cameron vouloir décider du timing de sortie comme bon lui semble. C'est exactement cette attitude pénible qui a marqué les relations GB-UE depuis l'origine. Boris Johnson dit ne pas être pressé lui non plus . Une façon de "tirer un max" des futures négociations ...
In c'est In, out c'est out.
Il commence à être demandé de rapidement mettre en oeuvre la sortie et de ne plus entrer dans les négociations de marchands de tapis!
JC Juncker est clair ( article du point) :"Sortir de l'Europe, "ce n'est pas un divorce à l'amiable, mais après tout, ce n'était pas non plus une grande relation amoureuse". C'ette sortie de Jean-Claude Juncker montre assez l'exaspération de Bruxelles devant l'attitude de Londres. Car après avoir signifié à l'Europe sa décision de rompre, la Grande-Bretagne se montre peu désireuse d'accélérer le départ effectif de la maison commune. Ce qui agace prodigieusement le président de la Commission européenne, qui a exigé que Londres dépose "immédiatement" sa demande de quitter l'UE. "Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement britannique a besoin d'attendre jusqu'au mois d'octobre pour décider si oui ou non il envoie la lettre de divorce à Bruxelles. J'aimerais l'avoir immédiatement", a-t-il déclaré."
"Quand on peste du lundi au samedi sur l'Europe, il est difficile de passer pour un Européen convaincu le dimanche", a accusé M. Juncker. Pour le président de la Commission européenne Bruxelles ne porte "aucune responsabilité" dans les résultats d'un scrutin voulu par M. Cameron "et non par le Parlement européen, la Commission ou le Conseil européen".
Au sein de l'Union Européenne la sidération règne en ce premier jour de résultat.
Pour autant, certains affirment que ce vote a permis de clarifier les positions imbuvables des britanniques des dernières années ni dans l'euro, ni dans Schengen, avec avantages financiers mais voulant imposer leur vision et rythme.
Comme effectivement autour de l'euro.
Une monnaie qu'ils n'avaient pas adoptée mais qu'ils se plaisaient à gérer impérativement depuis la City de Londres (Euribord)
Le Royaume-Désuni qui s'est endormi en se rêvant maître unique de son destin et de ses petits sous, maître du monde de l'Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais... se réveille face à une incertitude qui sape les fondements de son Etat, un premier ministre qui démissionne, en plus.
Grande-Bretagne: splendidement auto-isolée.
Pour l'Europe, le mérite de la clarification est puissant.
A la fois pour repenser l'Europe autour d'un noyau dur et au delà les autres (27 ) à réfléchir sur les éventuels élargissements.
"Les six membres fondateurs de l'Union se retrouvent aujourd'hui à Berlin pour des pourparlers post-Brexit. Je suis sûr que ces États vont envoyer comme message qu'on ne laissera personne nous prendre notre Europe, ce projet de paix et de stabilité".